– L’élu du Congrès Justin Amash a estimé samedi que Donald Trump a eu un comportement pouvant conduire à son « impeachment », devenant ainsi le premier parlementaire républicain à appeler à la destitution du président américain.
Cet élu du Michigan a également accusé le ministre de la Justice Bill Barr d’avoir « délibérément » induit le public en erreur au sujet de la teneur de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016.
Dans une série de tweets, l’élu conservateur a déclaré que « peu d’élus du congrès ont lu le rapport Mueller » qui fait état « de nombreux exemples de comportements » pouvant correspondre à la qualification « d’obstruction à la justice ».
« Il ne fait aucun doute qu’une personne qui ne serait pas présidente des États-Unis serait inculpée sur la base de telles preuves », a-t-il soutenu. « Contrairement à la description qu’en fait M. Barr, le rapport Mueller révèle que le Président Trump a pris des mesures et a eu un comportement
proches de +l’impeachment+ », a poursuivi Justin Amash, élu issu du Tea Party.
Ces propos vont encore plus loin que ceux de la plupart des élus démocrates au Congrès.
Une élue démocrate du Michigan, Rashida Tlaib, a aussitôt exhorté Amash à cosigner sa résolution de destitution.
Dans son rapport de près de 450 pages, Robert Mueller a exonéré Donald Trump des soupçons de collusion avec Moscou mais a décrit une dizaine de pressions exercées par le président républicain sur l’enquête. S’estimant totalement blanchi, M. Trump n’a de cesse de dénoncer une coûteuse « chasse aux sorcières ».
Certains démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, estiment que certains éléments du rapport démontrent que le président a « entravé la justice », notamment la sénatrice et candidate à la présidentielle américaine Elizabeth Warren qui appelle à la destitution de Donald Trump.
La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, est plus prudente, soulignant qu’une telle procédure pourrait profondément diviser le pays. Les chefs démocrates craignent en effet de brouiller leur message électoral à l’horizon des élections présidentielles et parlementaires de 2020 avec une procédure explosive de destitution qui serait vouée à l’échec
avec un Sénat républicain
Les Etats-UnisBoeing reconnaît des défauts dans les simulateurs de vol du 737 MAX
Boeing reconnaît avoir été forcé de corriger un défaut dans le logiciel des simulateurs destinés à reproduire les conditions de vol et avec lesquels sont formés les pilotes du 737 MAX, avion impliqué dans deux catastrophes aériennes ayant fait 346 morts.
« Boeing a fait des corrections sur le logiciel du simulateur de vol et a fourni des informations supplémentaires aux exploitants du système pour s’assurer que l’expérience soit représentative des différentes conditions de vol », a déclaré l’avionneur.
Boeing n’a pas indiqué la date à laquelle il s’était aperçu des vices et s’il en avait aussitôt informé les régulateurs. Selon le constructeur aéronautique, le logiciel utilisé dans les simulateurs de vol était incapable de reproduire certaines conditions de vol, notamment celles ayant conduit à l’accident du 737 MAX d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier au sud-est d’Addis d’Abeba quelques minutes seulement après le décollage, faisant 157 morts.
C’est la première fois que Boeing admet un défaut de conception concernant un équipement du 737 MAX, dont le dysfonctionnement du système anti-décrochage MCAS a été mis en cause dans la tragédie d’Ethiopian